On dit qu’un joueur vendange lorsqu’une action offensive à très fort potentiel de but échoue de manière très nette dans son aboutissement non pas à cause de la défense adverse mais à la suite d'une erreur dans le tir final ou bien la passe, le centre... censé être décisif. Les raisons de cet échec sont diverses : hésitation ou, à l’inverse, empressement à se débarrasser du ballon, dosage de la puissance ou visée complètement raté... Cette expression concerne spécifiquement les actions pour lesquelles le but est perçu comme l’aboutissement évident ; elle ne sera en principe pas utilisée si le joueur se trouvait dans une situation particulièrement complexe pour poursuivre ou terminer l’action, par exemple en étant isolé, dos au but ou encore dans un angle trop restreint.

Si la vendange peut être symptomatique de problèmes offensifs rencontrés par l’équipe, elle n’en fait pas moins du joueur le seul responsable de l’échec de l’action. Dans un match à fort enjeu ou bien présentant une affiche déséquilibrée en faveur de l’autre équipe, la responsabilité entière du résultat final peut ainsi être placée sur les épaules du joueur ayant fait échouer une occasion parfois inespérée. De même, des vendanges récurrentes sans concrétisation pour équilibrer la balance peuvent sérieusement impacter la confiance du joueur et le plonger dans un cercle vicieux.

Du fait du caractère stigmatisant de cette expression, elle apparaît rarement dans la presse et se cantonne surtout aux discussions entre supporters.