Il s’agit de clarifier pour les élèves la totalité des éléments se référant à un apprentissage donné : clarifier les tâches à accomplir, la nature des tâches, les enjeux de ces tâches, les notions travaillées, le lexique utilisé, les stratégies à élaborer, tout cela de manière explicite.

Généralement, l’enseignement des maîtres est implicite, il postule que les enfants comprennent tout et partagent les mêmes repères que lui.

Ce n’est pas le cas, sauf pour une poignée d’élèves dans la connivence du fait du statut social de la famille (les enfants d’enseignants par exemple). Les autres font sans savoir ce qu’ils font ou sans comprendre (pour eux l’école ne propose pas un apprentissage, mais des activités, comme le fait le périscolaire : c’est leur niveau de compréhension), et souvent échouent.

D’après Fijalkow, la clarté cognitive postule deux aspects du développement de la compréhension chez les enfants :

– la compréhension des buts de l’apprentissage

– la compréhension des caractéristiques techniques de l’apprentissage.

L’enfant passerait par trois phases de développement :

– une première phase cognitive au cours de laquelle l’enfant doit s’efforcer de comprendre les fonctions et les techniques des taches qu’il doit entreprendre. C’est à cette phase que la théorie de la clarté cognitive s’intéresse plus particulièrement et qui est selon elle négligée dans l’enseignement traditionnel qui privilégie essentiellement la deuxième phase.

– cette deuxième phase est une phase de maîtrise qui est en fait un entraînement à des savoir-faire afin d’atteindre une certaine maîtrise.

– enfin la troisième phase dite d’automatisation où les savoir-faire sont si bien intégrés que l’apprenant n’a plus à s’en préoccuper.

Source : J. DOWNING & J. FIJALKOW (1984), Lire et raisonner.

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