Processus inverse de l’institutionnalisation. Cf « Dévolution ».

Au cours d’une séquence d’apprentissage, on appelle :

– dévolution, le moment d’appropriation du défi présenté aux élèves en début de leçon

– institutionnalisation, la synthèse du savoir mis en jeu au cours de la résolution.

La phase d’institutionnalisation est définie comme la transformation par l’enseignant avec les élèves des connaissances construites dans une situation contextualisée (dans un contexte donné) en un savoir « universel ». La formulation de règles d’actions apparaît comme l’aboutissement de cette phase. Ces règles n’ont de sens et ne sont applicables que par ceux qui les ont construites.

Difficultés rencontrées : souvent les activités sont produites seulement pour elles mêmes, et l’enseignant pense de manière implicite qu’elles se suffisent à elles-mêmes en tant qu’apprentissage. En réalité, les élèves ne perçoivent souvent que la connaissance contextualisée sur ce problème particulier et n’accèdent pas au véritable savoir (cf Secondarisation), qui ne pourra donc être réinvesti ultérieurement.

Le professeur doit leur montrer explicitement qu’ils ont découvert quelque chose qui leur servira dans d’autres cas. Cette opération constitue une opération d’institutionnalisation du savoir : elle devrait pouvoir faire comprendre aux élèves que le savoir enseigné à

l’école a une dimension universelle qui est mise en évidence lorsqu’on le formule en des termes plus abstraits et qu’on l’applique dans différentes situations.

Démarche d’institutionnalisation possible :

− elle est explicitement signifiée aux élèves par l’enseignante

− on évalue l’acquisition des élèves par leur capacité à réinvestir la notion dans d’autres contextes : la pertinence des réponses et des procédures et de leur reproductibilité dans un contexte différent

− elle aboutit à une synthèse écrite notée au cahier.

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