Glossaire Glossaire pédagogique / Terme
Voir : G et V DE LANDSHEERE, Définir les objectifs de l’éducation, P.U.F, Paris).
Le recours et le succès des taxonomies résulteraient des besoins de rationaliser, systématiser, évaluer l’action éducative.
A l’origine de la taxonomie (taxinomie) ou de la systématique est « la science de la classification des formes vivantes ». Par extension, le mot taxonomie a désigné la science de la classification en général.
Dans le champ des sciences humaines, donc également dans celui des sciences de l’éducation, une taxonomie ne pourra avoir la rigueur et une structure de parfaite arborescence telles que dans les sciences de la nature. Elle procède ainsi dans les sciences de l’éducation d’une classification opérée sur des principes explicites des domaines cognitifs et affectifs liés aux apprentissages.
La Taxonomie des objectifs cognitifs de B.S. BLOOM sera publiée en 1956. Elle connaîtra rapidement diffusion et succès en Amérique puis en Europe, servant à déterminer des objectifs éducatifs, des curriculums, l’évaluation d’examens. Elle fut, dans ses premiers principes, élaborée par équipe rassemblée autour de BLOOM en 1948 à BOSTON. L’objectif était de concevoir un document de travail simple permettant de répartir les questions d’examens selon une classification communément utilisée par les examinateurs. Cette première taxonomie de Benjamin S. BLOOM, puis celles qui suivront, sont édifiées sur la base de quatre principes : - Le principe didactique. La taxonomie doit s’appuyer sur les grands faisceaux d’objectifs poursuivis dans le processus d’enseignement ; - Le principe psychologique. La taxonomie doit correspondre, autant que possible, à notre savoir en matière de psychologie de l’apprentissage ; elle ne peut en aucun cas aller à l’encontre de ses principes reconnus pour valides ; - Le principe logique. Les catégories taxinomiques doivent s’articuler logiquement ; - Le principe objectif. La hiérarchie des objectifs ne correspond pas à une hiérarchie de valeurs ; l’importance des comportements décrits à un niveau donné ne dépend pas de ce niveau. Au-delà de ces principes, la taxonomie s’ordonne selon un principe structurel : le principe de la complexité croissante. Psychologiquement, mémoriser est moins complexe qu’évaluer. Pédagogiquement, amener les élèves à retenir par coeur est plus simple que les conduire à l’autonomie du jugement. L’accroissement de la complexité semble d’ailleurs s’accompagner d’un accroissement de la difficulté d’enseignement et d’apprentissage. La taxonomie de BLOOM s’articule en trois volets : - Le domaine cognitif ; - Le domaine affectif ; - Le domaine psychomoteur. Il est évident que la distinction rigoureuse entre les trois domaines est artificielle, l’homme réagissant comme un tout. La division opérée revêt donc un caractère surtout didactique ; BLOOM et ses collaborateurs le signalent d’ailleurs sans aucune ambiguïté.
Voir aussi : Comportement observables et taxonomie de Bloom
Lien permanent Taxonomie de Bloom - Date de création 2023-02-23