Les agents réagissent aux incitations à la marge. Dans le cadre d’une décision de consommation, ce principe indique que l’individu compare le coût supplémentaire à l’utilité supplémentaire de chaque nouvelle unité consommée et consomme jusqu’à l’égalisation du coût marginal et de l’utilité marginale que lui procure la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien donné.

Le raisonnement à la marge est le raisonnement privilégié en analyse micro-économique. En effet, en micro-économie, les agents économiques ne raisonnent pas sur des quantités globales ou moyennes, mais sur des quantités additionnelles, appelées aussi marginales (c'est soit la dernière unité, soit l'unité supplémentaire qui est prise en compte).

D'une manière générale, le calcul à la marge s'appuie sur ce que « perçoit », ce que « gagne », ou ce que « perd » un individu lorsqu'il produit ou consomme une unité supplémentaire de bien.

Ce type de calcul s'applique, dans l'analyse économique, dans trois cas principaux :

- pour mesurer l'utilité marginale d'une unité supplémentaire d'un bien consommé : est-ce que cette unité consommée accroît la satisfaction de l'individu ou non, et de combien ?

- pour mesurer la productivité marginale d'une unité supplémentaire d'un bien produit : est-ce que cette unité produite accroît le niveau de la production, et de combien ?

- pour mesurer le coût marginal d'une unité supplémentaire d'un bien produit : est-ce que cette unité produite élève le coût total ou non et, si oui, de combien ?

En micro-économie, on postule que les agents économiques sont rationnels, c'est-à-dire qu'ils préfèrent « plus » à « moins », et qu'ils sachent faire un calcul économique. En conséquence, ils n'agissent que si l'action engagée a une « utilité marginale » supérieure à sa « désutilité marginale ». C'est ce que l'on nomme souvent l'application du principe du coût avantage.