Glossaire Psychologie / Terme
Aristote (-384, -322) n’était pas ami avec le vide. Sa « vérité » selon laquelle la nature a horreur du vide a longtemps influencé notre pensée, au point que le chiffre zéro a mis beaucoup de temps à être admis dans les mathématiques… une des conséquences parmi beaucoup d’autres est que, commençant à partir de 1 et non de 0, nous en sommes encore à peiner avec le comptage des siècles où le premier siècle n’est pas un siècle zéro mais un siècle 1.
Le vide, c’est pourtant l’état naturel pour pouvoir être rempli. Une forme de contenance possible, de capacité disponible.
De plus l’univers, qui nous semble tellement plein est surtout constitué de vide. La matière est constituée d’atomes où le vide tient plus de place que les particules qui le constituent (si le noyau était gros comme un orange, nous devrions placer l’électron à un kilomètre pour respecter l’échelle).
La mécanique quantique considère cependant que le vide n’est pas « rien » mais empli d’énergie disponible, au point qu’elle considère le vide un peu comme de « la matière au repos ».
Quoi qu’il en soit, notre capacité à entendre autrui est directement liée à notre aptitude à rester vide concernant ce que pense l’autre, sans préjugés, prêts à découvrir « d’autres vérités » s’appuyant sur d’autres fondements.
Lien permanent Vide, vacuité - Date de création 2021-12-19